PATHOLOGIE
Dégénérescence maculaire liée à l’âge
Les stades précurseurs de la DMLA sont caractérisés par l’apparition sur le fond d’œil de ponctuations jaunâtres appelées drusen et n’occasionnent que très peu de gêne visuelle.
Qu'est-ce que la dégénérescence maculaire liée à l’âge ?
La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une pathologie fréquente du vieillissement de la rétine, survenant à partir de 50 ans. Elle atteint spécifiquement la région centrale de la rétine, appelée macula. Elle menace donc la partie centrale de la vision, en particulier la lecture, la perception des détails et des couleurs. En revanche, dans la mesure où le champ visuel périphérique n’est pas altéré, la DMLA ne conduit jamais à la cécité totale.
1/ Facteurs de risque
Les principaux facteurs de risque de DMLA sont les suivants :
– L’âge : plus l’âge augmente, plus le risque est élevé
– Les facteurs familiaux : Les antécédents familiaux accroit considérablement
le risque de DMLA
– Le tabagisme
– L’exposition solaire
2/ Diagnostic
Les examens clés permettant le diagnostic et le suivi thérapeutique de la DMLA sont le fond d’œil, la rétinographie, l’OCT maculaire, l’OCT-angiographie et l’angiographie rétinienne.
Les stades précurseurs de la DMLA sont caractérisés par l’apparition sur le fond d’œil de ponctuations jaunâtres appelées drusen et n’occasionnent que très peu de gêne visuelle. Parmi les formes avérées de DMLA, on distingue la DMLA atrophique (« DMLA sèche ») et la DMLA exsudative (« DMLA humide »).
La DMLA atrophique évolue très lentement.
La DMLA humide peut compromettre l’acuité visuelle en quelques semaines.
3/ Mesures préventives
La protection solaire (par lunettes de soleil) et l’arrêt d’une éventuelle intoxication tabagique sont impératifs pour tous les patients.
La prescription de compléments alimentaires, à base d’antioxydants et d’oméga 3, est susceptible de limiter l’aggravation des lésions. Elle est donc préconisée dans toutes les formes de DMLA.
Prise en charge de la dégénérescence maculaire liée à l’âge
Traitement de la DMLA dite « humide »
La DMLA humide bénéficie depuis quelques années d’un traitement par injections intra-vitréennes (intra-oculaires) de molécules anti-VEGF au premier rang desquelles on peut citer le Lucentis® et l’Eyléa®. Cette avancée thérapeutique majeure permet souvent de conserver
la vision centrale restante et dans certains cas de récupérer une partie de la vision perdue. Le traitement initial comprend généralement une série de 3 injections intra-vitréennes, à raison d’une injection par mois. Au-delà de cette phase d’induction, la plupart des DMLA
humides évoluent sur un mode chronique et requièrent la poursuite des injections intra-vitréennes au long cours, selon un rythme variable selon les patients.
Prise en charge de la dégénérescence maculaire liée à l’âge
Traitement chirurgical de la DMLA hémorragique
Seules certaines formes de DMLA humides compliquées d’importants hématomes rétiniens relèvent d’une intervention chirurgicale. Le pronostic visuel est alors incertain compte tenu de l’importance des lésions maculaires liées à l’épanchement sanguin.
Prise en charge de la dégénérescence maculaire liée à l’âge
Traitement des formes évoluées de DMLA
Enfin, aux stades avancés de la maladie, lorsque la fonction maculaire est compromise, le confort visuel des patients peut être amélioré par une rééducation orthoptique « basse vision » et par l’utilisation de diverses aides optiques (loupes éclairantes, télé-agrandisseurs,…).
D’intenses recherches sont en cours à travers le monde et déboucheront assurément dans quelques années sur de nouveaux progrès thérapeutiques.